découpevives

« Philippe Domergue coupe dans le vif, découpe la matière et cadre le monde. (...)

Ce découpage, précis et méticuleux, n’est plus l’outil du copiste mais le chemin à emprunter pour que filtre le monde. Reste la trame, entrelacs de fils mêlés tout autant que grille de lecture. »
Claire Muchir, Conservatrice du Patrimoine, Directrice du Musée de Collioure

 

 

 

La découpe est un geste inhérent à l'acte de photographier, la première étape du processus photographique. Dans les découpes physiques de portes, de volets ou de matière végétale l'outil de découpe a changé. Il y a à la fois continuité et renouvellement de l'acte photographique. La scie, la cisaille ou la tondeuse ont remplacé le viseur de l'appareil photo. Mais c'est la même vision sélective qui opère, pour une réappropriation du réel.

Coupé 1 et 2,  2008, portes isoplanes découpées en morceaux de format A4, 220x80x9cm / porte.

 

La porte découpée, bien que reconstituée, perd sa fonctionnalité pour générer un avatar, une nouvelle idée de porte, à mi-chemin entre l’objet réel et sa réplique photographique.


Photodécoupe 2,  2009, portes isoplanes découpées en 91 morceaux de format A4, 221x300x9cm.


Photodécoupe 3, 2009, portes isoplanes avec outils découpées en 48 morceaux de format A4, 130x250x10cm.

 

A l’ère de la mutation numérique, cette œuvre rend hommage aux outils physiques. Elle plaide pour une réhabilitation de l’humain, du corps et de la main au cœur du numérique.


Photodécoupe 1,  2000-2007, portes anciennes dépeintes naturellement en extérieur et découpées en 36 pièces de format A4, fragments d'images photographiques, 190x140x9cm.

 

Découpe méthodique de portes anciennes (vieillies des années dans un jardin) sans intermédiaire optique, chimique ou numérique. Directement à la scie circulaire pour obtenir des images sans référent, brutes, équivoques.

Le format standardisé 21x29,7cm redouble l’ambiguïté du statut de ces fragments de matière brute d’épaisse consistance et pourtant suspendus au mur comme de simples feuilles.

Série photodécoupe, 2009, exposition "Découpes et fragments", Galerie Martagon, Malaucène.

Les Sabines borelysées, 2000, images photographiques (impression laser) marouflées sur panneaux bois, 245x336cm. Commande de la Fondation Regards de Provence, Marseille.

7 galets, 1990, images photographiques impression laser marouflées sur galets de rivière et panneau bois, galets découpés (accrochés sur panneau bois), 115x99x13cm.

 

Sur le principe du photomontage des images photographiques de galets de rivière sont assemblées et collées sur une panneau de bois épais.
7 galets, nus ou recouverts d'images photographiques, sont disséminés sur la partie plane de l'œuvre. Certains sont coupés pour s'insérer avec précision dans le cadre des images.
A une certaine distance les galets réels ne sont pas visibles:( ils "disparaissent" optiquement par effet d'illusion. Quand on s'approche de l'œuvre par contre on réalise qu'ils sont bien là, de tout leur poids, mais semblent flotter (effet de lévitation).
La matière (ici la pierre) est transmutée en une substance qui n'est ni de l'image pure ni du minéral brut mais quelque chose d'intermédiaire au statut ambigu.

 

champ de vision

Intervention sur bâtiment et  friche agricoles en pays Lauragais (Castelnaudary).

Création hybride combinant installations photographiques, plantation et découpe végétales.

Une figure anamorphique à bords parallèles apparaît dans le paysage...

Champ de Vision,  1995, découpe physique dans une friche agricole et collage photographique sur parois murales : images photographiques marouflées sur bâti (façade en arrière plan) et brique plate (premier plan), parcelle de tournesol (centre), herbe fauchée. Profondeur: 200m Largeur: 12m. Champs d'Art en Lauragais, DRAC et Région Occitanie, CAUE Aude.